Voici la différence principale entre radioamateur et DXing, deux activités liées à la radio mais qui ne recouvrent pas exactement la même chose :
🎙️ Radioamateur
Le radioamateurisme est une activité réglementée et technique, pratiquée par des personnes titulaires d’une licence officielle délivrée par l’administration (en France, l’ANFR). Les radioamateurs utilisent des équipements radio pour :
- Communiquer avec d’autres radioamateurs, souvent à l’échelle mondiale.
- Expérimenter la propagation radio, les antennes, les modes numériques, etc.
- Participer à des concours radio.
- Fournir des communications d’urgence en cas de catastrophe.
- Construire ou modifier du matériel radio (bricolage technique encouragé).
👉 C’est un loisir scientifique et technique, basé sur la communication bilatérale.
🌍 DXing
Le DXing (de « Distance X ») est une sous-activité qui consiste à écouter ou contacter des stations éloignées (souvent dans des pays rares ou peu actifs sur les ondes).
- Le DXing en radioamateur consiste à établir des contacts à longue distance, souvent dans le cadre de défis ou de diplômes (comme le DXCC).
- Le DXing en écoute radio (SWL) est une activité non-transmettrice : on écoute des stations de radiodiffusion ou de service sans émettre soi-même (pas besoin de licence).
👉 Le DXing peut être fait par des radioamateurs ou des écouteurs passionnés, et il se concentre surtout sur la distance et la rareté des stations captées ou contactées.
Les cartes QSL
Les cartes QSL sont des cartes postales utilisées par les radioamateurs et les opérateurs d’écoute (SWL – Short Wave Listener) pour confirmer un contact radio ou une écoute entre deux stations. Elles font partie intégrante de la culture radioamateur et sont à la fois des preuves de communication et des objets de collection.
Origine et signification
- Le terme « QSL » vient du code Q, une série de codes utilisés en télégraphie. « QSL » signifie « Je confirme la réception ».
- Historiquement, ces cartes ont été échangées depuis le début du 20e siècle.
Contenu typique d’une carte QSL
Une carte QSL contient généralement les informations suivantes :
- Indicatif d’appel des deux stations
- Date et heure (UTC) du contact
- Fréquence ou bande utilisée
- Mode de transmission (SSB, CW, FM, FT8, etc.)
- Rapport de signal (souvent selon le code RST)
- Signature ou tampon du radioamateur
- Parfois des notes personnelles ou un petit mot sympathique
Aspects esthétiques
- Les cartes QSL sont souvent illustrées, représentant parfois :
- La localisation géographique de l’émetteur
- Le matériel utilisé
- Des paysages locaux
- Des emblèmes nationaux ou régionaux
Échange et envoi
- Les cartes peuvent être envoyées :
- Directement par la poste
- Via les bureaux QSL des associations nationales (comme l’URC ou le REF en France)
- Électroniquement, via des services comme eQSL ou Logbook of The World (LoTW)
Intérêt pour les radioamateurs
- Elles permettent de valider des diplômes et récompenses comme le DXCC (contacter 100 pays différents), WAS (Worked All States), etc.
- Elles témoignent de la richesse des échanges entre passionnés du monde entier.
Et, voici ma collection de cartes QSL, datant des années 1979 – 1984
Entre 1979 et 1984, je me passionnais pour le DXing, un loisir consistant à capter des émissions radio lointaines, souvent diffusées en ondes courtes.
Je passais de nombreuses heures à l’écoute de stations situées aux quatre coins du monde, ainsi que de communications de radioamateurs. Chaque réception réussie représentait pour moi une petite victoire, un pont invisible tendu entre mon poste et un autre continent.
Afin de valider ces écoutes, j’envoyais des rapports de réception détaillés aux stations concernées. En retour, celles-ci me faisaient parvenir leur carte QSL – une carte de confirmation très prisée par les passionnés de radio. C’était une manière courtoise et codifiée d’attester l’écoute et d’établir un lien, même bref, entre deux passionnés séparés par des milliers de kilomètres.
Pour capter ces signaux souvent faibles et sujets aux interférences, j’utilisais un récepteur Heathkit SW-717, un appareil fiable et performant pour l’époque, que j’avais monté moi-même en kit.
Vous trouverez ci-dessous un exemple typique de rapport de réception tel que je les envoyais


Mon installation.
Le Heathkit SW-717 est un récepteur à ondes courtes conçu pour les amateurs de radio et les passionnés de kits électroniques. Produit entre 1971 et 1981 par la société américaine Heathkit, il était vendu sous forme de kit à assembler soi-même, offrant une expérience éducative en électronique.
Caractéristiques techniques
- Plage de fréquences : 550 kHz à 30 MHz, répartie en quatre bandes :
- Bande A : 550 kHz – 1,5 MHz
- Bande B : 1,5 – 4 MHz
- Bande C : 4 – 10 MHz
- Bande D : 10 – 30 MHz
- Modes de réception : AM, CW et SSB (via un BFO intégré).
- Type de récepteur : Superhétérodyne à conversion simple avec fréquence intermédiaire (FI) à 455 kHz.
- Filtres : Trois filtres céramiques FI pour une meilleure sélectivité.
- Alimentation : 120/240 V AC, consommation inférieure à 8 W.
- Dimensions : environ 368 × 135 × 203 mm.
- Poids : environ 3,4 kg.
- Haut-parleur : Intégré sur le côté droit du boîtier.
- Connectique : Bornes à vis pour antenne et masse, prise casque 6,35 mm.
Fonctionnalités supplémentaires
- Bandspread : Permet un réglage fin de la fréquence pour une meilleure précision.
- S-mètre : Indique la force relative du signal reçu.
- ANL (Automatic Noise Limiter) : Réducteur de bruit activable via un interrupteur à l’arrière.
- BFO (Beat Frequency Oscillator) : Utilisé pour la réception des signaux CW et SSB.
Points forts et limitations
Le SW-717 était apprécié pour sa simplicité et sa facilité d’assemblage, ce qui en faisait un choix populaire pour les débutants en radio et en électronique. Cependant, il présente certaines limitations :
- Absence d’amplificateur RF : Ce qui peut affecter la sensibilité, notamment sur les bandes supérieures.
- Pas de filtres à quartz : Ce qui limite la sélectivité par rapport à des modèles plus avancés.
- Pas de mémoires de fréquence : La syntonisation est entièrement analogique.